le lit playboy jour 4
Lit-maginaire collectif


BAUM Celeste - DIVORNE Lisa - LANDOLT Lucie
Notre lit commun est le centre de notre processus de travail. Situé au milieu de la pièce, il s’agit en réalité d’un large espace circulaire en creux inséré dans le sol. Construit par seuils, il s’organise en entonnoir autour d’un centre matelassé ferme entouré de deux étages de banquettes. On peut s’y asseoir à plus d’une vingtaine de personnes confortablement, On s’y retrouve notamment les dimanches soirs, après notre séance de méditation collective, pour parler des différents projets qui auront lieu pendant la semaine. Deux personnes se présentent pour diriger la discussion en écrivant au préalable une liste de points nécessaires à aborder. Celle-ci est affichée sur papier dans la pièce peu avant le début du meeting. Une personne est chargée de prendre des notes afin que chacun-e-x ait accès à la synthèse de la réunion. Elle se fait le plus souvent à l’ordinateur. Pratique pour celleux qui ne seraient pas présent-e-x-s sur place. Sinon des feuilles et crayons sont disponibles au centre du cercle pour celleux qui le souhaitent. Cela permet aussi de constituer une archive compréhensive du projet global sur le long terme. L’esprit Play se construits autour des projets proposés par des collaborateur-ice-x-s divers. On estime que nous constituons une plateforme de diffusion qui touche un grand public et donc que nous avons comme responsabilité d’ouvrir cette plateforme au plus grand nombre. On facilite les rencontres et on propose un espace physique et virtuel pour mener à bien des idées, des rêves. On reçoit énormément de propositions de projets journalistiques, artistiques, d’ateliers, d’émissions, de rencontres, etc. On essaye de faire de la place pour permettre à touxtes de s’y investir. Le but de la réunion surtout c’est de se répartir en plus petits groupes de travail pour que chacun ai un rôle à jouer entre l’édition du magazine papier, la version web et la diffusion de notre radio indépendante Pillow Talk. Pour la radio, par exemple, on est plus ou moins deux de l’équipe interne et on offre beaucoup de liberté aux intervenant-e-x-s et artistes invité-e-x-s. On fait venir des expert-e-x-s en sujets de sexologie, études de genre, sciences cognitives, féminisme, on organise des discussions et des cours disponibles gratuitement en live puis en ligne. On invite aussi des artistes, écrivain-e-x-s et musicien-ne-x-s. On propose un livestream expérimental de sons et lectures. Le lit se prête bien à ce genre de rencontres. On est plongé ensemble avec le sentiment qu’il n’y a pas de mauvaise réponse. Le live n’est jamais deux fois le même suivant qui se retrouve au centre du lit. On est tous là dans un but commun de créer, sans problématique de hiérarchie. On a vite compris qu’outre le fait que le cercle facilite les discussions diverses, c’est surtout le fort sentiment de communauté et de bienveillance qui fait notre force.




Un workshop organisé par minor